Au Québec, rares sont ceux qui ne connaissent pas le Cirque du Soleil, tant, la désormais multinationale fait la fierté de la Belle Province en faisant rayonner ses spectacles à travers les 4 coins du monde. Et ce, depuis 40 ans déjà.
Le défi
Toutefois, aussi grande soit-elle, l’entreprise avait un défi de taille ce printemps. En effet, elle devait recevoir un groupe de danseurs ultra-talentueux originaire de la Tanzanie. Ce groupe étant une pièce essentielle du tout nouveau spectacle du Cirque du Soleil, dont les premières présentations se joueront aux USA. Il fallait donc: accueillir le groupe, faire les répétitions de danse, l’accompagner dans ses démarches administratives, et tout ce qui vient avec. Le hic? L’équipe d’artistes ne parle pas un mot de français. Ils sont tous swahilophones…
Le swahili, mais quel swahili?
Le Cirque du Soleil fait donc naturellement appel à ElaJambo pour l’aider dans ce challenge. L’une des premières informations que nous avons voulu décortiquées est: de quel swahili parle-t-on ? En effet, nombreux ignorent que, contrairement au français qui demeure le même du Québec à la France en passant par la Belgique, indépendamment de l’accent, le swahili a des variantes qui rendent la langue quasi méconnaissable entre certains locuteurs de pays différents.
Même que dans un seul pays, la R.D.Congo par exemple, vous trouverez deux versions distinctes de swahili en fonction de la province dans laquelle il est abordé. Pour nos actuels invités, il s’agissait du swahili tanzanien.
La solution ElaJambo
Une fois la question de la variété régionale résolue, ElaJambo a pu proposer au Cirque du Soleil son expertise clé en main. Non seulement notre interprète parle le swahili tanzanien, mais il est aussi un artiste. Il comprenait alors très bien le monde artistique: son besoin de rigueur, sa créativité et son ordre dans le désordre.
De ce pas, pendant de longues semaines, nous avons facilité la coopération entre la troupe de danseurs tanzaniens et les employés du Cirque. Traduire c’est trahir dit un adage italien, c’est avec cette maxime dans l’esprit que notre souci a donc été d’être le plus fidèle possible pour transcrire les sentiments des deux côtés. Exprimer les joies, les enthousiasmes, mais aussi la fatigue et les frustrations qui peuvent apparaitre dans ce genre de préparation de projet de grande envergure. Au final, c’est avec un pincement au coeur que nous avons accompagné la troupe à l’ambassade américaine d’Ottawa obtenir leurs visas afin de s’envoler pour leur tournée états-unienne.
Ainsi, lorsque vous verrez le prochain spectacle du Cirque du Soleil, pensez au swahili et à …ElaJambo.